lundi 5 décembre 2011

Les Red Butters, contre la France

Un combo bien jeune de punk, aussi vite disparu qu'il n'était apparu, qui aura tout de même eu le mérite de sortir une démo sur laquelle figure un morceau au titre pour le moins sympathique : "J'emmerde la France". Bon, à l'écoute on ne prétendra pas comprendre ce que le groupe raconte (c'est difficilement audible), mais le refrain correspond en tout cas bien au titre !
Le défunt Georges L. Jouin avait été le premier à semer les graines avec son "o ya me 'lar deoc'h fuck 'vit re Vro-C'hall" (sur la chanson "N'on ket ganet 'ba Memphis"), nulle doute qu'il aurait été bien content de voir les générations suivantes prendre la relève...

jeudi 1 décembre 2011

Trouz an Noz, du boucan la nuit pour réveiller les consciences (bretonnes)

Avec un seul album sous les bras (et une démo 8 titres sortie en 2008, Tan), Trouz an Noz est rapidement en train de s'imposer comme une figure incontournable de la scène punk bretonne. Le groupe ne sort pas tout à fait de nulle part, vu que l'on retrouve Nico (ex-Melmor, ex-Nevrotic Explosion) à la guitare. Un gratteux connu pour ses positions radicales qui trouve l'occasion dans ce nouveau combo de parler révolte, lutte sociale et, bien évidemment, Bretagne.
L'aventure du groupe commence, à la manière des Bérus, à deux, Nico s'adjoignant l'aide de Mathieu (chant) pour former le groupe. La comparaison béruriére est doublement pertinente, vu que nos deux lascars misent sur la boite à rythme pour fournir les boum boum nécessaires pour maintenire la cadence. Rapidement, le duo va s’agrandir pour prendre sous ses ailes Jé (DJ - on comprend lorsqu'on les voit en concert) ainsi que Rivanon et Annaig pour faire les backups. Pas de bass, pas de batterie donc, mais cela n'empêche par Trouz an Noz de délivrer un punk électriques qui n'a rien de minimaliste. Et qui, surtout, dépote sacrément question texte et pêche. Utilisant tout aussi bien le Français, que le Breton ou le Gallo, le groupe affirme clairement sa démarche vis à vis de la défense des langues minorisées (on parle bien évidemment du Breton et du Gallo - mais bon, tout le monde l'aura compris j'espère !). Les paroles vont tout aussi bien des enfants soldats du Soudan (Bugel ar Gwad), la police (leur "hit" Polis Peplec'h, déjà présent sur la compile Rock e Breizh de Mass Prod), la religion (Dieud Dizoue) ou encore la lutte en Guadeloupe (LKP), rappelant à juste titre que "Guadeloupe/ Breizh memes stourm eo".
Si leur premier album, Chome Taï !, sorti en 2010, débouche sacrément les orifices de vos enceintes, le groupe prend encore plus de sens lorsqu'on le voit live. Les cinq compères (et non, on ne dira pas "et commères" histoire de faire dans la parité) se donnent à fond sur scène et fournissent un "show" construit aussi autour d'images, photos et films qui défilent en même temps que les chansons. De là à dire que Trouz and Noz est le Pink Floyd du punk...
N'hésitez pas à aller visiter le site du groupe ici pour en savoir plus et vous tenir au courant de leurs prochains concerts et, si ce n'est pas encore fait, ruez vous sur leur album, distribué par Coop Breizh et coproduit entre Folklore de la Zone Mondiale (on revient de nouveaux aux Bérus), General Strike, Lorspider Production (en fait, une émanation du FZM) et Trouz an Noz Pladennou.
On vous laisse sur le premier clip du groupe, Unan All.